Passerelle de la porte de Rezé

La solution retenue est la réalisation d’un ouvrage de franchissement parallèle et juxtaposé à l’ouvrage existant avec les mêmes axes d’implantation des piles et culées. Cette disposition optimise le coût de l’ouvrage grâce à une épaisseur de tablier moindre des ouvrages et de leur raccordement avec la voirie et les continuités douces (piétons et vélos), en site propre, de part et d’autre entre le boulevard Ernest Sauvestre et la route des Sorinières.

Le parti architectural de l’ouvrage est né de l’aérodynamisme nécessaire pour assurer la fonction de protection aux vents recherchée et faciliter l’écoulement des vents. L’ouvrage se présente comme le bord d’attaque d’une aile d’avion avec un « volet » d’empennage pour dévier le flux du vent. Les piles absorbent l’effet du vent par cette forme incurvée, prolongement de la sous-face du tablier comme si le vent glissait sous le tablier et « incurvait les piles ». Cette forme « avant » vient en surépaisseur par rapport au dessin « arrière » de la pile qui reprend le dessin et l’inter-distance des piles précédentes comme si cette pile venait se « clipper » sur une pile existante tel un « bouclier ».

Les « volets », d’une hauteur de 2,50 mètres épousent une forme souple de S, correspondant à l’écoule-ment du flux dédié aux modes doux. Ils offrent aus¬si la possibilité d’apercevoir le paysage au travers de formes découpées vitrées, permettant d’assurer le confort au vent et de se sentir bien sur l’ouvrage par la perception globale de l’environnement. Ces éléments, en béton fibré ultra-haute performance (bfup), de faible épaisseur, présentent l’intérêt d’une très grande pérennité avec un entretien limi¬té. Ils sont maintenus par des « bracons » en acier fixées sur le tablier tous les 1,50 mètres environ.